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Le romantisme

1789. La Révolution enflamme la France et sonne l'avènement d'une ère nouvelle. Désormais, existent une force et une voix jusque-là insoupçonnées : celles du peuple. Ce dernier est à présent agissant et surtout, il a conscience de participer à l'Histoire, laquelle était avant essentiellement faite par les grands et les rois. Dès lors, naît une sensibilité nouvelle, non seulement liée à la Révolution mais aussi à la Terreur et aux guerres napoléoniennes. Il faut donc bien comprendre que le Romantisme n'est pas seulement un mouvement littéraire: il est aussi esthétique, politique et historique. De plus, il y eut plusieurs romantismes: un de droite, un de gauche, un audacieux, un plus tranquille... L'article présent n'est pas exhaustif, mais présente simplement les grandes lignes du mouvement.

Ce qui caractérise le Romantisme, c'est avant tout une revendication de liberté et de modernité: il est "la liberté dans l'art, la liberté dans la société (…). La liberté littéraire est fille de la liberté politique. Ce principe est celui du siècle, et prévaudra", s'écrient les romantiques.

Sur un plan littéraire, cette véritable révolution va se manifester par le dénigrement du classicisme et de ses règles, désormais jugées excessives et appartenant à un autre temps. Mais ce n'est pas pour autant que les romantiques dénigrent le passé puisqu'ils se réclament de Shakespeare, lequel mélangeait les genres (tragédie, comédie, farce…) et les registres (tragique, lyrique, sublime, grotesque…). Cette nouvelle revendication est celle de la totalité.

C'est sous la bannière de Victor Hugo que les jeunes romantiques se réuniront pour lire et commenter Shakespeare ou Byron tout en dénonçant les "erreurs" du classicisme. Mais ce mouvement n'est pas français d'origine, il est inspiré de l'Allemagne, avec Goethe et Schiller, mais aussi de l'Italie et de l'Angleterre. C'est par Madame de Staël, à travers son livre De l'Allemagne, qu'est introduit et vulgarisé le romantisme allemand, appelé Sturm und Drang (mot à mot: "orage et assaut").

En fait, le Romantisme a été initié en quelque sorte dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, sous l'influence de Rousseau : en effet, un courant en rupture avec la raison classique apparaît déjà: ce dernier laisse libre court à la sensibilité, aux élans du cœur et à l'appel de la nature, notamment dans Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761) ou dans Les Rêveries du Promeneur solitaire (1778). Il fut d’ailleurs un des premiers à employer l’adjectif " romantique ".






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